Fontaine : La MJC doit vivre !

Nous étions présents ce samedi 4 septembre de 10h à 17h devant le 2ème forum des sports et de la vie associative, au parc La Poya à Fontaine, afin d’apporter notre soutien à la MJC Nelson Mandela.

Nous demandons le respect de la MJC en tant qu’outil à la disposition des fontainois, fruit du travail de générations d’élus municipaux et de militants associatifs.
Nous vous invitons donc à signer l’appel à soutien au projet associatif porté par la MJC, car elle est l’outil de tous les fontainois !
Lien vers l’appel à soutien au projet de la MJC




Démocratie et transparence ?

Dès le 2ème tour des élections municipales, Franck Longo et son allié macroniste Laurent Thoviste promettaient la transparence et la démocratie participative. Coup sur coup, deux décisions prises pendant l’été en catimini vont à l’encontre de ces promesses électorales.

La première est la plus visible et peut priver les Fontainois d’un bien commun précieux : la MJC de Fontaine est menacée de fermeture et de reprise par un prestataire extérieur à notre commune. Avec la fin de la convention permettant à la MJC de développer son projet d’animation et de citoyenneté pour toutes et tous, la nouvelle municipalité donne un coup d’arrêt brutal à un symbole de l’indépendance associative dans notre ville. Depuis 60 ans, la MJC est la maison de tous les fontainois. DEMOCRATIE ?

Une autre décision, plus insidieuse, concerne l’Office du Mouvement Sportif. L’OMS travaille avec sa commission finance sur des propositions de subventions aux clubs. Ce travail de suivi et d’accompagnement des clubs sur leurs finances leur est supprimé par la ville. Il en est de même pour la répartition des créneaux horaires des installations. L’OMS est bien une instance de démocratie participative puisque 2 représentants des 47 clubs sportifs de Fontaine contribuent aux propositions et décisions. CLIENTELISME ?

Sans compter les instances de participation supprimées, aujourd’hui réduites à des vidéos facebook sur des sujets déjà décidés par les élus et dépossédant les habitants de la possibilité de débattre sur les politiques municipales. Franck Longo et Laurent Thoviste sapent les outils de démocratie et lancent des appels à projets pour distribuer l’argent public à des organismes qui ne sont pas implantés sur Fontaine et dont le Conseil d’Administration ne sera pas constitué de fontainoises et fontainois. TRANSPARENCE ?

Et ce n’est surement que le début !

Pourquoi la MJC doit vivre ?

Développer la culture, le sport et les animations, c’est permettre à tous les Fontainois, de l’enfance à l’âge adulte, en passant par l’adolescence, non seulement de pratiquer des activités de qualité, mais aussi de s’émanciper, de participer, d’être citoyen, de coopérer et de se rencontrer, sans différence de classes ou d’origines.

La nouvelle municipalité, en demandant à la MJC de répondre à un appel à projet, montre clairement l’objectif d’être prestataire de services et d’attribuer les locaux à d’autres associations. Elle affiche que le projet de la MJC doit disparaître.

Et avec la disparition de la MJC, c’est l’absence de possibilité donnée à nos enfants, demain nos jeunes, de s’élever, de rêver, de participer à la vie locale, de rencontrer les autres et de grandir bien charpentés et outillés dans sa vie d’adulte.

Tous les enfants sont égaux dans leurs différences (manuels, intellectuels, timides, effrontés, rêveurs ou sportifs), la MJC les accueille sans distinction. Elle permet la rencontre des générations, des milieux et des individualités.

C’est cela le coeur du projet de la MJC, c’est cela que la municipalité ne veut plus pour Fontaine, c’est cela qui nous fait dire que la MJC doit vivre !

Les communistes fontainois défendent l’éducation populaire

En complément de notre école publique, l’éducation populaire permet d’apprendre différemment. A travers le choix d’une activité culturelle, sportive ou artistique, nous entrons dans une logique dite de pédagogie active. Parce que c’est notre choix. Avec le temps, l’objectif est que chacun puisse proposer et construire ensemble un ou des projets collectifs.

L’éducation populaire, c’est être acteur

Etre acteur :
– Pour voter pour ses représentants dans un conseil d’administration,
– Pour leur demander des comptes,
– Pour se réunir en assemblée générale et choisir les orientations de l’association.
Etre acteur, c’est faire vivre la démocratie qui se caractérise par la prise en compte des idées défendues par les autres pour élaborer un projet en commun.

C’est le côté « maison » de la MJC qui lui permet de jouer son rôle

Une « maison » permet une appropriation collective de la structure. En organisant une remunicipalisation du bâtiment, la ville de Fontaine casse toute possibilité que la MJC (ou que toute autre association) remplisse son rôle d’éducation populaire.

Qu’est-ce que l’éducation populaire ?

C’est s’épanouir et s’émanciper en étant acteur de ses apprentissages.
C’est de développer ses capacités à vivre en groupe, à confronter ses idées et à se forger une opinion, à s’exprimer en public, à écouter.
Bref, à faire société.

Rappel des faits

Pendant près de 60 ans, les maires communistes de Fontaine ont donné les moyens aux habitants de la ville de gérer par eux-mêmes l’animation sociale et culturelle sur notre commune. La MJC, avec la gestion d’un bâtiment neuf et une subvention de fonctionnement, a la possibilité de mettre en oeuvre les choix votés par les adhérents de l’association.

A l’automne 2020, la nouvelle municipalité dénonce la convention qui liait la ville et la MJC, malgré son bon fonctionnement. Après quelques mois de semblant de discussion, la ville a sorti un appel à projet pour mettre en concurrence différentes associations d’éducation populaire.

Cet appel à projet est un non sens : par définition, il ne peut y avoir d’association d’éducation populaire fontainoise que si elle est composée de fontainois. Lancer un appel à projet, c’est vouloir, par la mise en concurrence des associations, mettre en place du clientélisme, volonté de la nouvelle municipalité.

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Régionales, départementales: le vote décisif du 20 juin 2020

Départementales et régionales : Le vote communiste, outil de lutte pour les solidarités, contre les droites et l’extrême droite.

L’abstention est annoncée très forte et le débat imposé sur la sécurité accompagne les sondages favorables à l’extrême droite et à la droite.

Pour les communistes ces choix sont irresponsables et nous voulons déjouer les sondages. D’abord en faisant tout pour que les listes que nous soutenons réalisent les meilleurs scores et permettent de battre la droite et l’extrême droite dans le plus grand nombre de territoires.

Utilisez le bulletin rouge de la liste : Avec Cécile CUKIERMAN en semble pour notre Région

Ci-dessous l’intégralité du meeting de Grenoble le 14 juin au jardin de Ville

Dans cette seconde vidéo des extraits de la réunion publique du 15 juin 2021, salle Marguerite Tavel à Fontaine, avec Claudine Didier, Sylvain Prat et leurs remplaçant-e-s ,

 

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Soutien au binôme Claudine DIDIER Sylvain PRAT Canton Fontaine-Seyssinet

Vous habitez Claix, Seyssinet-Pariset, Seyssins ou Fontaine Sud ?
Voici vos candidats du Printemps Isérois, la gauche unie dans l’Isère !

Vous êtes invités à signer et laisser vos coordonnées afin de suivre l’évolution de la campagne.

En Isère comme ailleurs, le temps est venu de révolutionner notre système de pensée pour faire de notre département un territoire plus résilient, résistant & solidaire, qui prenne enfin en compte l’urgence de la transition écologique et la nécessaire protection des individus.

Inventons ensemble et maintenant notre avenir commun !

Ensemble nous sommes plus forts pour un département solidaire et responsable !

Lien vers signature en ligne

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SASSENAGE VERCORS : LES COMMUNISTES À LA RELANCE

Onze personnes, dont quatre non communistes et trois jeunes d’une trentaine d’années, ont participé à l’assemblée constituante de la cellule Sassenage Vercors ce samedi 29 mai à Engins. Une rencontre à la tonalité très politique, marquée à la fois par une soif d’échanges et une forte attente à l’égard du Parti : que les communistes soient non seulement présents dans le paysage politique, mais à l’offensive sur tous les sujets, qu’il s’agisse du combat contre la pauvreté, de la sécurité ou de la lutte à mener à l’échelle internationale contre les trafiquants de drogue, pour ne laisser aucune parcelle de terrain au Rassemblement National.

A Engins, 500 habitants, village dirigé depuis 1947 presque sans interruption par un maire communiste ou apparenté, l’assemblée constituante de la cellule Sassenage Vercors ouverte aux militants et aux sympathisants, a constitué un petit événement. Trois élus de la commune dont le maire Stéphane Falco, sa première adjointe et l’ancien maire Gérard Bourgeois, dont le nom a été donné au centre de loisirs flambant neuf qui accueillait la réunion, étaient présents. Et dans la salle décorée de drapeaux rouges frappés de la faucille et du marteau, où les visages souriants de Cécile Cukierman et de Fabien Roussel côtoyaient les affiches du Printemps isérois, quatre non communistes et trois jeunes avaient répondu à l’invitation du Parti.

Avant même d’avoir gravi toutes les marches conduisant à la salle de réunion, la discussion politique s’engage en plein air sur un constat : l’explosion de la pauvreté et l’inquiétude qu’elle suscite dans le village, en particulier pour les jeunes. Il n’y a pas de temps à perdre pour apporter des réponses politiques et organiser concrètement l’entraide et la solidarité avec les plus démunis. Le Parti est perçu comme porteur d’espoir car il est le mieux à même d’organiser la lutte sur le terrain au plus près de la population. Sur les panneaux d’affichage mis en place par la commune le long de la grande route conduisant au plateau, l’annonce des Chantiers Jeunes organisés cet été pour permettre aux enfants du pays de se constituer un petit pécule en échange de travaux collectifs d’entretien du village, a été entièrement recouverte par les affiches du candidat Longo. Affiches aussitôt arrachées face à ce qui est ressenti ici comme une marque de mépris de la part d’une droite insolente qui se croit toute puissante…

Devant un auditoire particulièrement attentif, le secrétaire de la section Willy Pepelnjak présente cette réunion comme l’expression de la volonté des communistes de resserrer les liens avec la population et d’agir au plus près des gens pour répondre aux besoins les plus urgents. Il situe les prochaines élections départementales, régionales, présidentielles et législatives comme différentes étapes d’un même combat contre le capitalisme : chaque position conquise, à commencer par le basculement du département à gauche, est un moyen de se défendre et de construire un rapport de forces permettant un changement radical de politique.

Michel Barrionuevo, membre du bureau de section, expose ensuite les raisons qui ont poussé les communistes et leurs alliés à l’échelle européenne à lancer la pétition « Pas de profit sur la pandémie ». Une pétition dont il faut poursuivre la signature afin d’imposer un référendum au sein de l’Union européenne et d’exiger la levée des brevets sur les vaccins.

A peine cette intervention terminée, les questions fusent : sur la crise sanitaire, mais pas seulement. La peur de voir le Rassemblement National aux portes du pouvoir et les moyens de le combattre sont au cœur de la discussion. La montée du sentiment d’insécurité se nourrit de facteurs multiples : le développement du chômage et de la précarité ; la politique anti-sociale du gouvernement Macron qui manipule l’opinion pour masquer ses responsabilités et celles des gouvernements qui l’ont précédé, y compris de gauche, contribuant à brouiller les repères et à favoriser l’abstention de masse ; et, bien sûr, les derniers événements d’actualité.

Le Parti est interpellé : ses propositions sur le rôle de la police républicaine et sur sa mission de protection des citoyens, sa condamnation des agressions commises contre les fonctionnaires, qu’il s’agisse des soignants, des enseignants, des personnels de Pôle Emploi ou des policiers, sont méconnues. Fabien Roussel les a rappelées dernièrement, mais tous les communistes doivent s’en emparer : il y a urgence à populariser ces propositions pour ne laisser aucune parcelle de terrain au Rassemblement National qui se présente comme le seul rempart contre l’insécurité.

La lutte contre le trafic de drogue est aussi au cœur des préoccupations. Là encore, la confusion règne dans les esprits, entretenue par le gouvernement. Les trafics de drogue, mais également d’êtres humains et d’armes, constituent un pilier du capitalisme mondialisé. Willy Pepelnjak rappelle le rôle joué par les paradis fiscaux pour recycler l’argent sale. S’il importe de bien tenir les deux volets d’une politique cohérente que sont la prévention et la répression, on attend du Parti qu’il lance une campagne de grande ampleur pour combattre à l’échelle internationale les trafiquants qui alimentent les réseaux locaux jusque dans les plus petites communes, en plaine comme en montagne.

La France et l’Union européenne disposent de moyens techniques pour mener ce combat. Sans doute faut-il renforcer les moyens humains, mais ce qui manque le plus, c’est la volonté politique de la part des gouvernants. D’autant que le développement de l’économie parallèle fondée sur l’argent des trafics permet au gouvernement Macron, notamment dans les quartiers, de contenir les risques d’explosion sociale nés de l’incurie de sa politique économique, en particulier dans le domaine de l’emploi.

Pour que le Parti soit l’offensive sur tous ces sujets, il faut lui donner plus de force en voix aux élections, mais également en effectifs pour engager l’action sur le terrain. C’est en quelque sorte l’écho de cette réunion d’Engins. Tonique et revigorante !

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Hommage au 150ème anniversaire de la Commune de Paris

Le 22 mai 2021, sur la Place de la Commune de Paris dans le quartier de la Bastille à Fontaine, le collectif “Faisons vivre la Commune de Paris en Isère” a commémoré cette période insurrectionnelle de l’histoire de la capitale qui dura 72 jours, du 18 mars 1871 à la “Semaine sanglante” du 21 au 28 mai 1871.

Parmi l’ensemble des intervenant·e·s, Willy Pepelnjak, secrétaire de la section Fontaine rive gauche du Drac du Parti Communiste Français a prononcé ces mots :
 » En janvier 1871, les murs de Paris se recouvrent d’affiches rouges proclamant : « Place au peuple ! ». Quelques jours plus tard, les Parisiens se soulèvent et mettent en place une forme inédite de gouvernement démocratique.

Ce fût non seulement une insurrection populaire qui accède au pouvoir pour la première fois mais elle ose mettre en œuvre des mesures radicales qui ne sont sans doute pas sans rapport avec l’influence de la pensée marxiste popularisée par « le manifeste du parti communiste » paru en 1848.
Jamais un évènement aussi court, 72 jours n’allait laisser autant de traces , irriguant l’histoire du mouvement ouvrier et de tout le camp républicain, 72 jours qui ont permis l’émergence d’une république sociale où pèle-même sont décrétés la séparation de l’église et de l’état, l’école laïque et gratuite, l’accès aux filles aux écoles professionnelle, , l’abolition de la conscription, la réquisition des logements vides, la justice gratuite, des droits sociaux nouveaux : journée de 10 heures, salaire minimum, interdiction des amandes et retenus des salaires, égalité salariales homme-femme, accepte les étrangers dans son conseil municipal, reconnait l’union libre et de fait, les enfants nés hors-mariage, le projet de transformation en coopérative ouvrière les ateliers abandonnés par leurs propriétaires qui ont rejoint les « Versaillais » et que l’on peut considéré comme les premières « nationalisations ».
La commune de Paris sera un jalon qui marquera l’histoire de France et international du mouvement ouvrier. C’est dans son sillon que s’inscrivent la révolution russe de 1917, la seconde république espagnol qui fête ses 90 ans, et Barcelone qui déclare sa commune en1936.
De même, les organisations politiques du front populaire, qui montent rassemblées en 1936 au mur des Fédérés, la libération de Paris par son peule en 1944 et le conseil national de la Résistance sont autant d’évènements qui s’inspirent des valeurs de la commune , une république sociale autogérée par et pour le peuple, à l’esprit vivace et à l’ énergie créatrice .
La commune de Paris est écrasée par le sinistre Thiers lors de la Semaine Sanglante et prend fin le 28 mai 1851 dans un effroyable bain de sang. La répression fût à la hauteur de l’espoir qu’a fait naître la Commune de Paris dans sa lutte contre un capitalisme en pleine extension en raison du développement de l’industrialisation et pour un société nouvelle traçant le chemin de l’émancipation pour tous les peuples du monde.
Le parti communiste français sera à jamais fidèle aux idéaux de la commune. Vive la Commune de Paris « 

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Relevez le Défi des Jours Heureux, rejoignez la campagne de Fabien Roussel

Vous relevez le Défi des Jours heureux ! Merci de rejoindre la campagne !

Ils ont les milliards, nous sommes des millions !

Le voilà le défi : réussir à convaincre autour de nous que nos vies valent plus que leurs profits, qu’une belle histoire de solidarité est à écrire.

Et cette histoire elle commence ici 👇


1️⃣ En remplissant le formulaire présent sur la page du Site de campagne, pour qu’on puisse être en contact régulièrement.


2️⃣ En partageant le site www.fabienroussel2022.fr autour de vous, pour inviter vos ami.e.s à rejoindre la campagne (on se retrouvera très très vite sur le terrain:)


3️⃣ En partageant le lien d’inscription à notre newsletter à vos ami.e.s plutôt sceptiques ; on trouvera les mots, une fois par semaine, pour les convaincre que les Jours heureux sont devant eux !


4️⃣ En suivant Fabien Roussel sur Facebook, Twitter, Instagram, et même Tiktok, pour partager ses messages avec le #JoursHeureux


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L’hommage des communistes à Joseph Pinto

Ce vendredi 14 mai 2021, au nom des communistes, Michel Barrionuevo a prononcé l’hommage suivant:

Joseph a quitté sa Sicile natale à l’âge de 23 ans pour s’établir dans la région grenobloise. Là-bas, son dernier métier était marbrier : « la tâche est rude et les ouvriers subissent l’exploitation des patrons, mais aussi la politique liée aux mafieux ! »

Lors de son arrivée, en France en 1957, Joseph fait partie de la dernière vague d’immigration italienne, depuis plus de 50 ans le racisme anti-italien persiste, certains cafés arborent le panonceau « interdit aux chiens et aux italiens, les ritals, les macaronis« . C’est à ce moment-là que sa route après le Parti communiste italien croise celle du Parti communiste français et qu’il adhère et s’implique au sein de la MOI, la main d’œuvre immigrée.  On a beau parfois se sentir détesté, mais il faut crouter. Sur le plan professionnel, il est peintre en bâtiment jusqu’à son accident, une chute du 4ème étage.

Joseph postule sur un emploi communal dans les ateliers au sein de la ville de St Martin d’Hères. Il est embauché, et jusqu’à sa retraite s’investit au sein de la CGT.

Passionné de justice sociale, il contribue, à la création d’une mutuelle des employés communaux, la MUFTI qui réunit jusqu’à 500 adhérents s’implique dans les activités de prévoyance, il anime des réunions régulières aux ateliers et à la mairie.

Joseph, je l’ai surtout connu lorsqu’avec Maristella, son épouse, ses enfants, vous êtes venus habiter à Fontaine en 1974. Je venais d’adhérer au Parti communiste français.

Pendant ces années programme commun, la fédération de l’Isère avait mis en place un groupe de militants chargé du lien en direction des travailleurs issus de l’émigration et de l’immigration, notamment la communauté italienne fortement implantée. Marcone qui travaillait aux tôleries de Grenoble représentait Fontaine et Pinto St Martin d’Hères.

L’un comme l’autre, étaient des militants communistes et des spécialistes des spaghettis, Marcone pour la cellule de tôleries à la fête du Travailleur Alpin à Uriage et Joseph Pinto au sein de sa cellule des ateliers communaux dans un hangar apprêté pour l’occasion où il cuisinait parfois pour 300 à 350 convives, c’est dire la qualité gustative de sa cuisine. Ces agapes annuelles se terminaient en chansons révolutionnaires italiennes, espagnoles, Françaises. Les accords de « bella ciao », de « el paso del ebro » certains disent « ay Carmela », « le temps des cerises », « l’internationale » résonnent encore dans les têtes des camarades présents.

Dans les campagnes électorales, pendant la pause repas avec d’autres camarades, il en profitait pour aller coller sur les murs de l’avenue.

Joseph c’était la simplicité. Il adorait avec sa voix aux accents volcaniques, vous transporter dans ses passions.

Lorsqu’avec sa famille il est venu vivre à Fontaine, la commune était jumelée avec Schmalkalden en RDA et Alpignano en Italie. L’Italie d’accord, mais ce n’est pas la Sicile ! Pour la communauté sicilienne de Fontaine très nombreuse, il fallait aller plus loin.

En décembre 1985, il y a eu la création de L’Union Sommatinèse Émigrés et Famille (USEF). Le Président de cette association était Antoine Fonte, Joseph Pinto l’accompagne durant un peu plus de 5 ans. Ce qu’il regrettait le plus, c’est le flou de la rédaction de l’article 2 des statuts : « L’association qui est totalement apolitique se propose :

  • De porter l’emblème de la commune de Sommatino et de la commune de Fontaine.
  • De favoriser l’insertion des émigrés dans la vie sociale locale pour éviter toute sorte de marginalisation, etc…« 

Lors de la Présidentielle de 1988, Le Pen réunit plus de 14% des suffrages exprimés, Joseph ayant vu le danger de l’extrême droite, se comporte comme le garde-fou.

Le jumelage de Fontaine avec Sommatino se déroule en juillet et août 1991.  Il presse Antoine Fonte de dire que si l’association est apolitique, que tout parti politique, démocratique, républicain, anti-fasciste, sera toujours reçu avec le respect.

Avec d’autres, ils décident alors, de créer une nouvelle association qui verra le jour le 25 septembre 1991, le Cercle Culturel Franco-Italien (CECUFI) Léonardo Scascia-Paul Éluard dont il sera le Président.

Le développement des échanges culturels seront mis en avant, avec bien évidemment une continuité avec les repas, les voyages, en convivialité.

En préparant cet hommage, j’ai cherché à mieux connaitre Léonardo Sciascia qui est l’un des plus grands écrivains siciliens du 20ème siècle. Au réalisateur Elio Petri qui s’apprêtait à adapter l’un de ses romans, il dira :  » j’écris seulement pour faire de la politique« .

Cette politique, c’est l’amour de son île, la lutte pour le progrès et la justice. S’opposer aux abus de pouvoir en mettant la littérature au service de la vérité.

L’ensemble de ces mots vont si bien à Joseph Pinto le communiste engagé, le camarade.

Il n’avait plus la même forme physique, mais son attachement aux engagements de jeunesse étaient présents, il nous laisse l’héritage que rien ne s’obtient sans luttes.

Pour beaucoup, Joseph aura été un guide, Nizar dit : «  il m’a raconté l’importance de la CGT dans l’intégration des immigrés dans les luttes sociales et plus largement dans la société française, il m’a beaucoup parlé du PCF des immigrés italiens, de son double engagement au parti au syndicat. S’il y a une personne qui m’a fait me sentir bien à Fontaine jusqu’à choisir d’y travailler c’est bien lui. S’il y a une personne qui m’a fait comprendre que j’avais ma place, malgré un vécu historique et politique très différent de beaucoup de camarades, au parti communiste français c’est bien lui ! S’il y a une personne qui m’a éclairé sur la jonction entre les enjeux de société comme l’antiracisme et la lutte des classes, c’est bien lui « 

Nous savons combien, Joseph aurait apprécié le choix très majoritaire des communistes de France pour l’élection présidentielle de 2022. Avec Fabien Roussel, c’est un projet, des propositions, une ambition que nous décidons de proposer au monde du travail et de la création, à la jeunesse, aux classes populaires. C’est un nouveau chemin d’espoir, celui des Jours heureux, face à un système capitaliste qui maltraite tant de vies au nom de la rentabilité et se révèle incapable de relever les grands défis de la période.

Dans l’énoncé de la CECUFI, le second nom mentionné est celui de Paul Eluard.  Pour ma conclusion, j’ai choisi ce poème « et un sourire« 

La nuit n’est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l’affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un cœur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie la vie à se partager.

Au nom des communistes de Fontaine et de l’Isère, je transmets nos plus fraternelles condoléances à Maristella son épouse, à ses enfants Michel, Gaëtan et Serge, leurs compagnes ainsi qu’à toute sa famille, vous pouvez être fiers de son parcours. Adieu Joseph, adieu notre camarade !

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