Mort de Clément Méric : « La haine et la violence fasciste doivent être combattues sans relâche» (Pierre Laurent)

Mort de Clément Méric : « La haine et la violence fasciste doivent être combattues sans relâche» (Pierre Laurent)

clement-mericLa mort de Clément, jeune homme de 18 ans, sous les coups de militants d’extrême droite est un drame tragique et révoltant. Mes premières pensées vont à ses parents et à sa famille. Au nom des communistes français, je leur adresse toutes mes condoléances.

La haine et la violence fasciste qui sont à l’origine de ce crime doivent être combattues sans relâche et les groupuscules d’extrême droite dissous. J’appelle au rassemblement de toutes les forces démocrates pour condamner cette acte odieux. Ce soir, place Saint Michel, regroupons-nous pour exprimer tout notre soutien à la famille de Clément et notre résistance face aux exactions de ces groupes néo fascistes.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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Contre-rassemblement le 9 juin, Au Touvet, face aux nostalgiques de « L’Algérie Française » et de l’OAS

Contre-rassemblement le 9 juin, Au Touvet, face aux nostalgiques de « L’Algérie Française » et de l’OAS

humaoas

 

Le 9 juin prochain, des nostalgiques de « l’Algérie Française », révisionnistes, ont prévu de rendre un hommage public à un criminel de l’OAS (Organisation Armée Secrète), Claude Piegts, aux abords du cimetière où il est inhumé dans la commune du Touvet. Ce dernier, membre des sinistres commandos Delta de l’OAS, a été condamné et fusillé pour le meurtre de Roger Gavoury commissaire d’Alger.

Une telle commémoration fait injure à la mémoire des victimes de cette organisation qui a commis de nombreux attentats, assassinats notamment au début des années 60, visant des personnalités politiques et administratives du gouvernement légal français, des intellectuels ou des organes de presse. Ses commandos prenant également pour cible les policiers, les enseignants, les fonctionnaires de l’administration fiscale, les commerçants musulmans.

C’est pourquoi, la Fédération PCF Isère,

soutient l’appel à une contre-manifestation

le 9 juin à 10h place de l’église, Le Touvet

et appelle « Tous les Républicains, les démocrates, les associations républicaines d’anciens combattants, du monde rapatrié, des famille de victimes du terrorisme de l’OAS », à participer à cette mobilisation.

 

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Acte 3 de la décentralisation : Pas de réforme de la démocratie sans démocratie

La gauche parlementaire s’était opposée en 2010 à la réforme territoriale de Nicolas Sarkozy et s’était prononcée pour son abrogation en cas de retour au pouvoir. Or, la réforme des collectivités territoriales laborieusement avancée par le gouvernement actuel s’inscrit au contraire dans le cadre de celle de 2010.

 

moton559-41bba_0Le découpage en trois de ce projet n’y change rien: il porte une profonde régression démocratique. Deux objectifs sont poursuivis : organiser l’encadrement par l’Etatdesdépenses des collectivités et donc l’austérité ; et répondre aux exigences de compétitivité libérale du MEDEF. Pour cela, il organise sans détours la casse de la démocratie locale, la concentration des pouvoirs et l’éclatement de l’égalité républicaine entre les territoires.

 

Les conséquences de ce projet seraient monumentales. Il annonce la fin des communes comme espaces de souveraineté populaire et de décision. Voire la fin des départements. Pour lui, le pouvoir est encore trop partagé ! Faisant des métropoles les nouvelles cellules de base de la République, il met en place les mécanismes de la compétition entre elles, laissant les territoires ruraux à la marge. Nul ne nie l’existence d’enjeux à l’échelle d’aires métropolitaines et la nécessité de mieux appréhender cette réalité. Mais pour nous, la prise en compte de ces enjeux doit se faire par une extension de la coopération et de la démocratie. Il organise le découpage des compétences à la carte, la tutelle de certaines collectivités sur d’autres et met en danger les services publics. Il ouvre enfin un processus de centralisation et de concentration du pouvoir entre les mains de quelques élus régnant sur d’immenses territoires et veut réduire le champ d’action de la majorité des élus locaux. Et il en profite pour soustraire l’Etat à ses obligations, en premier lieu celle d’une réponse véritable aux besoins de financement des collectivités territoriales et des grands projets nécessaires. Notre peuple doit en être informé : on veut encore réduire son pouvoir.

 

Un tel chambardement, équivalent à une modification constitutionnelle de grande ampleur, ne saurait se faire en catimini, sans un grand débat démocratique. Ce n’est hélas pas la voie choisie par le gouvernement qui occulte au contraire les véritables enjeux de sa réforme. Sa précipitation à l’approche des élections municipales devient désormais insupportable. A l’heure où la crise de la démocratie connaît un nouveau regain dans notre pays, mettant en lumière l’emprise croissante de la finance sur les grandes décisions, faut-il encore réduire le champ de la souveraineté populaire et des solidarités ? On ne peut se targuer de moralisation de la vie politique et organiser le dessaisissement du peuple en catimini.

 

arton4722-a0a08_0Ce projet suscite d’ores et déjà une vive opposition parmi les élus et populations qui en ont connaissance. La volonté de passage en force qui s’est exprimée à plusieurs reprises dans les discussions locales comme nationales est inacceptable. Le vote des alsaciennes et des alsaciens contre la fusion des départements et de la région devrait pourtant alerter le gouvernement : les citoyens refusent les bouleversements institutionnels qui n’apportent aucune avancée démocratique pour eux. De multiples expériences, comme celle de Paris-Métropole, montrent que d’autres modèles que celui du centralisme autoritaire sont capables de fonctionner et peuvent être porteurs de dynamiques engageant beaucoup plus la population.

S’ajoute à cela la réforme aberrante des modes de scrutin, faisant des cantonales le seul scrutin sans proportionnelle, visant à élire des assemblées bipolaires non conforme à la pluralité politique de notre pays. Le PCF dénonce le redécoupage des cantons qui est en train de se tramer en toute opacité, au profit du pouvoir en place. La France n’a pas besoin d’un scandale démocratique de plus, qui effacerait de la carte la plupart des 235 conseillers généraux communistes.

 

Il y a besoin d’une réforme en profondeur de nos institutions, d’une VIème République. La commune doit être confortée comme cellule de base de la démocratie et du vivre ensemble ; la participation citoyenne doit y être largement déployée. Nous proposons de déprésidentialiser toutes les institutions plutôt que de fabriquer de grands barons plénipotentiaires, rendant inopérante la limitation du cumul des mandats. Nous proposons d’organiser des coopérations métropolitaines plutôt que d’ajouter un nouvel échelon institutionnel niant les solidarités existantes et visant à éloigner la décision des citoyennes et des citoyens. Nous proposons d’utiliser les potentialités de la décentralisation pour développer des espaces d’intervention populaire : la démocratie citoyenne plutôt que cette dérive oligarchique et sa République des experts ! Nous voulons promouvoir une conception de l’Etat, unitaire et stratège, au service de l’intérêt général, et garant de l’égalité et des solidarités entre les territoires, au lieu d’un Etat qui se dépouille et se dédouane. La décentralisation doit d’abord être une démocratisation, au plus près des préoccupations et de besoins des populations.Dans cet esprit, nous appelons à un nouvel âge des services publics pour relever les défis de l’énergie, du logement, ou de l’éducation…

Cette approche institutionnelle appelle une autre répartition des richesses dans notre pays, notamment par une réforme de la fiscalité, nationale et locale, qui n’hésite pas à taxer le capital financier et à s’attaquer à l’évasion fiscale sous toutes ses formes.

 

trovero cnDepuis longtemps, le projet de loi gouvernemental aurait dû être purement et simplement retiré pour laisser place à une véritable discussion sur les enjeux, les besoins et les moyens nécessaires. Face à l’entêtement du gouvernement, nous appelons les citoyennes et les citoyens de notre pays à manifester leur refus de cette réforme qui leur prend le pouvoir. Nous affirmons que toute modification des structures d’un territoire devra être soumise à référendum. Pas de réforme de la démocratie sans démocratie ! Ce projet doit être retiré et l’ouvrage remis sur le métier pour une refondation démocratique et sociale de nos institutions.

Nous en avons la conviction, cette bataille peut être gagnée. Nous appelons à faire de la manifestation du 30 mai à Paris devant le Sénat un grand rassemblement populaire. Et nous invitons tous ceux et toutes celles qui veulent défricher les voies d’une démocratie nouvelle face à la loi de l’argent, à s’emparer des Assises du 16 juin à Montreuil.

Jean-Paul Trovero, Premier Adjoint au Maire de Fontaine et candidat aux municipales de 2014, était ce week-end au Conseil National du PCF pour parler de l’Acte III de la décentralisation et des élections municipales.

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STX : « Mettons les chantiers de Saint-Nazaire et Lorient sous contrôle public »

STX : « Mettons les chantiers de Saint-Nazaire et Lorient sous contrôle public »

En 2006, Alstom cédait le chantier naval de Saint-Nazaire au norvégien Aker Yards. Il n’aura pas fallu plus d’un an et demi pour qu’Aker-Yards soit à son tour racheté par le Coréen STX.

Pour quel résultat ? La stratégie financière de STX a enfermé le chantier dans la mono-production de paquebot qui le conduit de crise en crise. Et aujourd’hui, après avoir profité du savoir faire des salariés et des entreprises nazairiennes, STX annonce son intention de céder ses actifs européens.

stxafpComme a pu le dire aujourd’hui la Fédération Nationale CGT de la Métallurgie lors d’une conférence de presse, il faut dire STOP : Ces opérations capitalistiques sont insupportables ! Elles vont à l’encontre des intérêts du pays. Il y a danger, il y a urgence, les emplois directs et induits concernés se comptent par milliers. La France doit pouvoir compter sur une filière maritime cohérente, de la construction à la déconstruction.

Nous voulons gagner la diversification pour les chantiers en commençant par les coopérations industrielles nationales nécessaires pour répondre aux besoins : Des dizaines de bateaux mis en circulation par des entreprises nationales ont plus de 30 ans, opérant parfois des missions de service public. Ils doivent être renouvelés, Ils peuvent être construits en France.

De ce point de vue, l’annonce du premier ministre dimanche soir sur TF1 de vouloir diminuer la participation de l’État dans le capital d’un certain nombre d’entreprises, est très inquiétante.

Pour redresser la politique industrielle, il faut au contraire un État stratège qui mette les chantiers STX de Saint-Nazaire et Lorient sous contrôle public pour garantir le développement de cette filière industrielle essentielle.

Aux côtés des salariés et de leurs organisations, le PCF reste mobilisé plus que jamais dans l’action, les mobilisations, de Loire-Atlantique jusqu’au parlement. Nous ne laisserons pas brader la navale.

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Vidéo du débat public sur le thème: quels emplois pour quelle société ?

Le vendredi 26 avril, s’est tenu à Fontaine un débat public avec la participation de Annie David, sénatrice communistes, Présidente de la commission des affaires sociales du Sénat, Charles Hoareau, syndicaliste, membre des rouges vifs13, Salah El Afia, conseiller prud’homal CGT.

Cette vidéo de 59 minutes réalisée par nos soins, retrace les moments forts de ce débat: constat des situations et perspectives à ouvrir. En dehors du journal « Le Travailleur Alpin », les médias locaux (télévision, radio et presse) ont, à notre grand regret, boycotté cette initiative, c’est dommage !

Débat quels emplois pour quelle société par faustin9

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ANI : le gouvernement doit laisser le Parlement légiférer en toute sérénité sans pression ni blocage

ANI : le gouvernement doit laisser le Parlement légiférer en toute sérénité sans pression ni blocage

 

ani-au-senatLe PCF exige le respect du Parlement et le déverrouillage du débat sur l’ANI au Sénat. Depuis trois jours, alors que le ministre Sapin parle d’un projet de loi historique, il refuse d’accepter le moindre amendement et verrouille le travail parlementaire.

Les débats se déroulent devant un hémicycle déserté par l’UMP qui laisse faire et le PS qui joue les muets du sérail. Les protestations conjointes du groupe CRC, des sénateurs écologistes et de la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann sont systématiquement écartées. Cela doit cesser.

Il reste de nombreux amendements à examiner. Le débat doit être libéré de cette consigne de fermeture. Le PCF appelle le gouvernement à laisser le Parlement légiférer en toute sérénité sans pression ni blocage

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Hollande et le gouvernement doivent tirer les enseignements du référendum alsacien. Et vite….

Hollande et le gouvernement doivent tirer les enseignements du référendum alsacien. Et vite….

La proposition de création d’une collectivité territoriale unique d’Alsace vient d’être rejetée par référendum. Ce mauvais projet, véritable laboratoire pour adapter les collectivités à la politique d’austérité, a suscité beaucoup de méfiance dans les populations des deux départements alsaciens. Privés d’un vrai débat sur la réforme des collectivités territoriales et l’avenir régional, les électrices et les électeurs ont très clairement exprimés, d’abord par leur non-participation, que la question posée  était totalement déconnectée de leurs préoccupations. Notons combien la démocratie a été escamotée : la seule circulaire envoyée était une propagande pour le « oui ». Le Front de gauche a fait dans ces conditions difficiles une belle campagne. À n’en pas douter, le résultat de ce soir est aussi, en creux, l’expression d’une volonté de ne pas affaiblir le lien de l’Alsace avec la France.

alsaceLe contexte actuel, sur fond de crise politique, économique et sociale, a pesé de tout son poids. C’est un changement de cap dans la politique gouvernementale qui est attendu. Pas une opération de ce type qui se solde par un lamentable échec. Après le vote des alsaciens, le projet de loi sur l’acte 3 de la décentralisation doit être retiré pour engager une véritable concertation avec l’ensemble des acteurs. Face à la finance, ce n’est pas la restriction de la démocratie locale qui doit être encouragée mais tout au contraire son développement. L’exécutif doit donc tirer les enseignements du référendum alsacien. Le plus vite sera le mieux.

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