FLIQUER NE CREE PAS D’EMPLOI
A dater du 28 septembre, Pôle Emploi met en place un nouveau dispositif de contrôle des chômeurs. Une brigade de contrôleurs vérifiera les démarches du demandeur d’emploi. Première sanction: 15 jours de radiation pour le premier manquement et, s’il se répète, six mois de radiation. Ce dispositif testé en Poitou-Charentes, a conduit à la radiation de 13 % de chômeurs. Le gouvernement a trouvé une idée géniale pour inverser la courbe du chômage : à défaut de créer des emplois, il va supprimer les chômeurs.
LES DIVIDENDES COMME OBJECTIF
Si les gens ne trouvent pas d’emploi, c’est simplement parce qu’il n’y a pas d’emploi, 5,5 millions de chômeurs sont inscrits pour seulement 320 000 offres disponibles sur le site de Pôle Emploi !
La majeure partie : des emplois précaires et sous payés. Avec des chiffres aussi misérables, comment peut-on demander de se justifier ? Les seuls emplois que créeront ces nouvelles mesures de contrôle seront les emplois de contrôleurs. Ces contrôleurs seraient plus utiles pour contrôler les milliards d’aides données aux entreprises soi-disant pour développer l’emploi et qui, en fait, ne servent qu’à améliorer leurs marges. 34 % d’augmentation des profits des entreprises du CAC 40 au premier semestre 2015. Quel-le salarié-e peut en dire autant ?
COUT DU TRAVAIL OU DU CAPITAL ?
Depuis des années, avec Sarkozy comme avec Hollande/Valls, nous n’avons droit qu’à un seul discours : il faut augmenter les marges des entreprises et réduire le « coût du travail ». C’est à dire bloquer les salaires, augmenter le temps de travail comme chez Smart, réduire les allocations et les retraites, chasser les demandeurs d’emploi.
Pour le PCF, il faut baisser le coût du capital au nom de l’efficacité sociale, plus aucun soutien public aux entreprises sans contrepartie chiffrée et contrôlable à l’opposé de la précarité. Il faut sécuriser l’emploi, la formation et les revenus des salariés et développer les services publics pour répondre aux besoins humains et de la planète.
LE 8 DANS LA RUE, à GRENOBLE 10H Place de la Gare
Les organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires appellent les salarié-e-s à une journée de mobilisation interprofessionnelle le 8 octobre prochain. Leurs
revendications :
- Augmenter les salaires, les retraites, les pensions, les minimas sociaux et le point d’indice des fonctionnaires
- Promouvoir l’égalité salariale femmes/hommes
- Améliorer les conditions de travail et réduire le temps de travail pour créer des emplois, combattre et réduire le chômage
- Pérenniser et améliorer les garanties collectives
- Pérenniser et améliorer la protection sociale, les retraites complémentaires, pour garantir les droits à la santé et à la retraite
- Développer les investissements pour relancer l’activité économique en tenant compte des impératifs écologiques
- Conforter et promouvoir les services publics
Les communistes et le Front de gauche seront mobilisés en soutien aux salariés en lutte