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Quelle stratégie, quelles pratiques ?

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    • #3578
      Michel Barrionuevo
      Maître des clés

      Comment, à partir de nos bonnes pratiques locales et du travail de nos élu-e-s, de toutes nos expérimentations militantes, construire des outils de notre stratégie nationale de transformation sociale ?

    • #3642
      admin
      Maître des clés

      Voici le résumé de la discussion de notre Assemblée générale du 6 juillet 2017:
      • Nécessité du débat et d’un bilan
      – « Je me réjouis que nous entrions dans un débat devenu nécessaire qui permette un échange vrai, franc et serein. Il faut s’intéresser au changement de statuts au congrès de Martigues qui ont ouvert la voie aux tendances » .
      – « Les questions posées par le CN sont une bonne base pour la discussion. La résolution témoigne que les communistes essaient de reconquérir leur Parti ».
      – « La résolution m’intéresse dans la mesure où elle va permettre de débattre des moyens pour aller de l’avant. Il est indispensable de procéder à un bilan. Nous ne pouvons pas nous tourner vers l’avenir sans analyser et comprendre le passé ».
      – « A une époque nous avons fait le bilan du programme commun et considéré que cette démarche était erronée notamment parce qu’elle encourageait la délégation de pouvoir. Nous devons maintenant faire le bilan de ce qui a conduit à la situation actuelle » .
      – « Il est temps de redonner de la vitalité au débat entre communistes ».

      • Faut-il changer le nom du parti ?

      – « Supprimer le nom « communiste », c’est supprimer toute notre histoire, ce qui n’a pas de sens . Alors qu’avec le film « La Sociale » les gens découvrent le rôle décisif des communistes dans la création de la Sécu».
      – « Ce n’est pas parce que d’autres changent de nom que nous devons être à leur remorque. Nous devons au contraire redevenir des communistes assumés ».
      – « Nous n’avons aucune raison de faire table rase de notre passé ».
      – « Parler du changement de nom, c’est refuser de procéder à un véritable travail de réflexion sur ce qui nous a conduit à la situation actuelle ».
      – « Pierre Laurent affirme que le communisme « c’est d’abord ça : le peuple souverain qui conduit son destin ». Que « la piste du « commun » est fondatrice de ce que nous sommes ». Faux. Le communisme, c’est d’abord et avant tout une analyse marxiste, une analyse de classe de la société et du système. Le Parti communiste est un outil pour éveiller les consciences, pour combattre le capitalisme et avancer vers une société qui en soit libérée ». Le nom communiste est donc fondamental.
      – « Nous devons retrouver le sens du combat et non pas changer de nom ».

      • Réflexions sur les raisons de notre échec
      – « Nous payons le virage du congrès de Martigues qui, en enclenchant la disparition des cellules d’entreprises et de quartiers, et en nous coupant du travail de terrain nous a menés droit dans le mur. En nous dissolvant dans des positions de « l’air du temps » nous avons abandonné des conceptions fondamentales très forte qui nous identifiaient et rassemblaient les communistes ».
      – « L’absence de candidat communiste à la présidentielle nous a mis en difficulté pour les législatives ».
      – « Les orientations des divers congrès ont-elles changé à ce point nos pratiques que nous ne sommes plus un parti de terrain ? ».
      – « Le soutien à la candidature de JL Mélenchon a brouillé notre message ».
      – « Soutenir la candidature de Mélenchon a très vite signifié pour les électeurs qu’il n’y avait aucune différence entre lui et nous. Nous nous sommes retrouvés en marge du débat politique ».
      – « Je m’interroge : notre résultat aux législatives est-il seulement la conséquence de la non présence d’un candidat communiste à la présidentielle ? Notre recul est plus ancien »

      • Redevenir le parti des classes populaires
      – « Ce n’est pas une question nouvelle. Comment fait-on ? ».
      – « L’ampleur de l’abstention montre que ceux qui sont en difficulté n’ont pas eu le sentiment que nous étions à leurs côtés. Parce que nous avons trop cherché à être compatibles nous avons manqué de lisibilité ».
      – « Nous devons comprendre pourquoi les ouvriers, les employés nous ont lâchés. Notre déclin remonte à Robert Hue ainsi qu’à la chute des pays socialistes. Il y a une diminution de la conscience politique. Pourtant autour de moi des gens ont un discours communiste sans avoir connaissance de nos valeurs ».
      – « Le programme du PCF est un moyen pour reconquérir les classes populaires. En l’état actuel il est trop modeste, il ne répond pas aux attentes de notre électorat potentiel. Il doit être anticapitaliste à fond, avec des objectifs ambitieux, comme les nationalisations qui permettent d’enlever des outils au capitalisme ».
      – « Nous sommes en train de perdre notre électorat de base, la classe ouvrière. Nous devons redevenir le Parti des ouvriers, des employés, des intellectuels, retrouver l’efficacité, la grandeur qui a été la nôtre ».
      – « A force de renoncements et d’adaptations à la société, nous avons abandonné la défense des classes populaires, oubliant que lorsque les opprimés avancent, c’est toute la société qui va de l’avant. La question essentielle aujourd’hui : le PCF est-il encore un parti révolutionnaire ? Le rôle d’un parti communiste est de s’attaquer aux racines du mal en promouvant des idées et des mesures susceptibles de changer la société, comme l’appropriation collective des moyens de production et d’échange ».

      • Quel rassemblement ?
      – « Si l’expérience du Front de gauche » n’a pas été inintéressante, comment peut-on continuer à affiche le PCF membre du Front de gauche alors qu’il n’y a plus que nous ? »
      – « Pourquoi continuer à parler du Front de gauche » alors que ça ne veut plus rien dire ? ».
      – « Notre rôle consiste à rassembler sur des thèmes précis pour aboutir à des conquêtes collectives. Pour y parvenir nous devons d’abord reconstruire un parti révolutionnaire de terrain. C’est la condition incontournable pour réussir à « reconstruire la gauche ».

      • Quel combat ?
      – « Nous ne devons pas nous définir par rapport aux autres, mais débattre de comment faire pour que les valeurs et l’idéal porté par le Parti communiste trouvent un écho autour de nous. Notre discours politique doit être extrêmement clair, il doit éclairer les enjeux, les rendre publics : les orientations de l’Union européenne, la casse du code du travail, des services publics sont autant de moyens d’augmenter la rémunération du capital ».
      – « Aujourd’hui la culture politique des jeunes comme de l’ensemble de la société manque d’ancrage. Nous devons porter une parole riche de nos valeurs et qui ne soit pas noyée dans le brouhaha politique ambiant. Il faut renouer le dialogue avec la population ».
      – « Nous devons informer, discuter, que ce soit en continuant à organiser des débats avec des intervenants de qualité (il n’y a pas que des convaincus qui y participent) ou en organisant notre présence régulière sur la place publique dans les quartiers, à la sortie des écoles. Cela nécessite d’être nombreux et de remobiliser les adhérents ».
      – « Nos idées sont bonnes, elles correspondent aux besoins du plus grand nombre. Alors pourquoi si peu d’électeurs votent-ils pour nous ? C’est la question que j’ai décidé de poser autour de moi cet été : pourquoi ne votez-vous pas communiste ? ».

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